[ Très tôt on m’expliqua que j’étais née dans une grande maison en Suisse. Qu’il y avait des enfants qui naissaient dans les ventres et d’autres dans les grandes maisons. Je tirai de cette vérité originelle me concernant une sorte d’orgueil tout aristocratique. Les grandes maisons c’était quand même beaucoup mieux que les gros ventres sales et mous en lesquels certains bébés avaient la malchance de croître. Et puis la Suisse restait un territoire idéal, pas vraiment terrestre, recouvert d’une neige tiède comme du lait. Une sorte de lieu intermédiaire, situé au seuil de la vie, où la nuit n’était qu’une fente ouverte sur le jour au sein duquel, un matin, la peur nous expulsait. ]
Édition Actes Sud
320 pages
21 euros
Auteur de plusieurs romans tels que Aral, Ordalie ou Les Souffleurs, Cécile Ladjali se livre dans son roman autobiographique, Shâb ou la nuit. D'origine Iranienne, elle est née en Suisse et sera adoptée par une famille franco-algérienne qui vit sur Paris.
Nous la suivons au fil des pages durant son enfance,son adolescence puis pendant ses études de Lettres Modernes à Paris où elle se découvre une passion pour la littérature. Son parcours l'amènera à devenir professeur des écoles.
Malheureusement, je n'ai vraiment pas apprécié cette lecture, tout d'abord, parce que je n'aime pas lire les autobiographies qui, je trouve, force à rentrer dans l'intimité des écrivains. D'ailleurs l'auteur elle-même donne un très bon aperçu sur ce que je ressens à la lecture d'un texte autobiographique : "Je cultivais d'ordinaire beaucoup de mépris pour l'autofiction qui d'après moi ne donnait que des textes complaisants sans profondeur" (p187).
De plus, l'attitude de Cécile Ladjali envers son enfance est vraiment méprisante. Elle est très négative à l'égard de ses proches, de sa maison "banlieue sinistre" (p31), etc. Elle m'a fait penser à une enfant capricieuse voir odieuse. Malheureusement, cela ne me donne pas du tout envie de découvrir ses autres romans!
Le seul point positif de ce roman est lorsque l'écrivain effectue un voyage en Iran et où elle découvre et apprécie la culture du pays.
En bref, j'aurais voulu en savoir plus sur la quête de ses origines iraniennes plutôt que sur son ressenti amer de son enfance.
note: 9.5/20
C'est vrai que Cécile Ladjali se dévoile beaucoup dans ce roman ! Elle n'hésite pas à revenir sur des aspects très intimes de son enfance et de son adolescence ! Néanmoins, on sent tout l'amour qu'elle porte à ses parents, c'est touchant !
RépondreSupprimerMême si ce roman est assez touchant, je n'ai vraiment pas accroché malheureusement!
SupprimerUne lecture qui m'a agréablement surprise. J'aime beaucoup voir comment nous, participants au prix Confidentielles, ressentons ce que nous lisons :D Nos avis sont souvent très loin les uns des autres.
RépondreSupprimerPour le moment, ce roman autobiographique est le dernier de mon classement! =(.
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