Johann Friedrich von Allmen, la quarantaine élégante, collectionne les
oeuvres d'art. Une occupation devenue dangereuse pour ce dilettante
séducteur et raffiné depuis qu'il a dilapidé la fortune familiale et s'est attiré la rancœur de certains proches, victimes de ses trafics. Il doit se résoudre à se séparer de bon nombre d’œuvres et s'installe dans la maison du jardinier en compagnie de
Carlos, son fidèle majordome guatémaltèque.
La chance semble tourner lorsqu'il rencontre Jojo, une belle femme dans
la fleur de l'âge. Dans sa demeure, il découvre cinq coupes Art nouveau
ornées de libellules,chacune porteuse d'un secret. Il décide aussitôt de s'en emparer, à
grand renfort de ruses et de précautions, en espérant régler ses dettes.
Reprenant la tradition des duos d'enquêteurs,Martin Suter nous livre ici le premier volume d'une série dont Allmen, gentleman cambrioleur et enquêteur, est le héros.
Je connaissais Martin Suter pour avoir déjà lu deux livres de ce dernier: Lila, Lila et la face cachée de la lune
que j'avais beaucoup apprécié. Son mode opératoire est souvent le même,
une personne dans son "train-train" quotidien qui change radicalement
de vie après un évènement, ou après une rencontre décisive.
« Les personnages de l’auteur
suisse comprennent au terme de leur aventure qu’ils ne savaient rien
d’eux-mêmes, et chacun de ces romans peut se lire comme une manière d’épopée
initiatique » (le magasine Littéraire)
J'ai emprunté ce livre à la bibliothèque car je n'avais pas particulièrement envie de l'acheter, surtout en grand format pour un si petit ouvrage (environ 16O pages). Il vient d'ailleurs tout juste de sortir chez Point en format poche (le 10 mai) et la suite de ce roman Allmen et le diamant rose est sorti en mai aussi.
Johann Friedrich von Allmen, est un homme d'une quarantaine d'année qui a hérité de la fortune de son défunt père. A cause de son mode de vie luxueux et de sa passion compulsive pour les œuvres d'arts, il dilapide rapidement son héritage, accumulant les ardoises partout où il passe. Il ne renonce pas pour autant à sa grande vie, comme sa place annuelle à l'opéra, son chauffeur, son homme de service Carlos.
Allmen essaye donc de continuer à vivre comme avant, tout en étant contraint de vendre peu à peu sa collection d'art auprès d'un farouche brocanteur.
Mais cela ne suffit plus, sa solution? Il vole des objets de valeurs chez les antiquaires. Sa technique? Les distraire pendant qu'il leur achète un objet très peu cher.
Comme
tout homme "riche" qui se respecte, ce dandy se rend au théâtre. Un
soir, il fait la connaissance de Joëlle, une femme divorcée et qui plus
est, extrêmement riche. Il passe la nuit chez elle et remarque des
coupes avec des magnifiques libellules, qu'il n'hésite pas à voler...
L'intrigue en elle-même n'est pas extraordinaire, l'important dans ce
premier tome est plutôt donné à l'analyse des personnages.
Johan F.V Allmen est un homme de goût, il aime les belles choses. C'est
aussi un homme cultivé, il passe le plus clair de son temps à observer
le monde et à lire dans sa grande bibliothèque aménagé dans l'ancienne
serre. Il passe d'ailleurs pour un "toxicomane de
la lecture"
" Allmen était un toxicomane de la lecture. Cela avait
commencé dés ses premiers pas dans le livre. Il avait rapidement constaté que
le livre était la matière la plus simple, la plus efficace et la plus belle
d’échapper à son environnement."
"Une fois qu’il en avait
commencé un, aussi mauvais fût-il, Allmen ne pouvait s’empêcher d’aller
jusqu’au bout. Il ne le faisait pas par respect pour l’auteur, mais par
curiosité. Il croyait que chaque livre avait son secret, ne fût-ce que la
réponse à la question de savoir pourquoi il avait été écrit." Il a l'habitude de prendre chaque matin son café au lait, au Viennois, un bar de Zurich.
Allmen est obligé de vivre dans la maison du jardinier de son ancienne demeure, qu'il a été obligé de vendre par manque d'argent.
Il possède un homme à son service, Carlos, un homme d’Amérique latine sans papier, qui ne paye que très rarement à cause de ses nombreuses dettes. Qu'importent, ce dernier préfère rester à son service.
Pour Conclure, nous pouvons dire que Martin Suter, nous présente un étonnant "Arsène Lupin" Zurichois. Ce premier tome expose la psychologie des personnages, l'ambiance et les décors.
Je trouve que la couverture a été bien trouvée, avec d'un côté les libellules et de l'autre un "A" comme Allmen?
Note: 7.5/10
Biographie : ( sur l'express) Né à Zurich en 1948, il a d'abord
fait carrière dans la publicité. Il a dirigé sa propre agence avant de gagner
sa notoriété en publiant dans la presse suisse des chroniques sur le monde
impitoyable des affaires, au début des années 1990. Puis il passa au roman,
accumula les succès et finit par quitter sa ville natale pour vivre entre Ibiza
et le Guatemala. Polar, peinture sociale, comédie de moeurs, Suter aime changer
de registre, tout en "déviant les stéréotypes" de la bonne société
suisse.
J'ai adoré ce roman. Le personnage m'a beaucoup plu! Un très bon moment de lecture pour moi :)
RépondreSupprimerJ'ai bien aimé aussi, à voir pour la suite =)
SupprimerJe te remercie pour ton passage :)
RépondreSupprimerUn livre dont j'attendais la sortie en poche. Ton avis me donne encore plus envie de le découvrir!
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