samedi 9 juin 2012

Daisy Miller



Daisy Miller est jeune, belle et riche, mais son indépendance et ses manières excentriques d'Américaine choquent la vieille société européenne qui lui ferme ses portes. Toujours accompagnée de Giovanelli, un jeune mondain chasseur de dots, elle compromet sa réputation avec désinvolture. Même Winterbourne, son meilleur ami, ne croit plus à son innocence. Un soir, alors qu'elle contemple le clair de lune au pied du Colisée, elle contracte une maladie mortelle...
Un admirable portrait d'une femme libre dans une société engoncée dans ses préjugés.


Mes impressions: Premier livre lu de cet auteur qui nous offre dans cette nouvelle de 106 pages, le portrait d'une jeune américaine libre et insouciante face aux préjugés émis à son égard par la haute société européenne.


Frederick Winterbourne est un jeune américain de 27 ans en visite chez sa tante en Suisse. Il fait la connaissance à l'hôtel d'une autre famille américaine, celle des Miller, dont Daisy fait partie. 

Winterbourne est tout de suite attiré par cette jeune femme au fort caractère et à la langue bien pendue.

Dès le début, une barrière se met en travers de leur amitié, la tante de fredérick, Mrs Costello. Celle-ci refuse que son neveu fréquente une femme indigne de son rang social, elle juge la jeune fille sans la connaître pour le seul motif que Daisy soit moins fortunée et ayant de moins bonnes manières."ils sont très communs, déclara Mrs Costello. Ils font partie de cette sorte d'Américains qu'on se doit de ne pas admettre".

F. Winterbourne ne connu que deux jours Mrs Miller, mais celle-ci lui fit forte impression, c'est pourquoi quelque mois plus tard, il décide de la revoir à Rome...

Daisy Miller est une jeune femme émancipée, libre de ses choix et qui se fiche des ragots qui fulminent à son sujet: " Je n'ai jamais autorisé aucun monsieur à me dicter ma conduite, ni à se mêler de mes affaires"
Elle est aussi naïve, trop confiante envers l'humanité. Elle cherche l'attention des hommes en délaissant les bonnes manières et les conversations avec la bonne société.

Tout le long du roman, Winterbourne cherche à savoir si Daisy est une "fille bien"  ou si elle fait dans la provocation pour attirer les regards sur elle : "il se demandait si l'attitude provocante de Daisy venait de la conscience de l'innocence, ou d'un mépris fondamental pour le qu’en-dira-t-on".

Jusqu'au bout Daisy Miller vivra sa vie librement selon ses propres règles, ses propres principes.

Contrairement à Daisy, Frederick, vient d'une famille noble d'Amérique, il a été élevé et vécu une partie de sa vie en Europe. Même si sa tante est exécrable, il tient compte de ses conseils et reste dans le droit chemin pour ne pas déplaire au mœurs de la société. Malgré cela, il essaye de défendre tant bien que mal Daisy auprès de la société.

Henry James nous parle à travers sa merveilleuse plume de l'expatriation des Américains vers l'ancien Monde. Ces Américains adoptent le mode de vie européen qui met l'accent sur l'éducation, la culture et l'art de la conversation.
L'autre thème évoqué par Henry James dans cette nouvelle est le fait de vivre ou non sa vie pleinement. D'un côté nous avons la haute société qui vie selon des manières très précises, qui ne s'accorde aucune fantaisie et de l'autre, des personnes comme Daisy Miller qui vive pleinement leur vie tout en étant rejetée pour ne pas être dans les normes.

J'ai bien aimé cette nouvelle, dommage qu'elle ne soit pas plus longue.  Une bonne découverte pour moi.


Note: 8/10


     Biographie: ICI

Lu dans le cadre du Challenge Gilmore Girls:
4/6





4 commentaires:

  1. C'est vrai que c'est dommage qu'il soit si court, 106 pages ce n'est pas beaucoup mais l'histoire m'intéresse beaucoup dans tous les cas :-) Je le prends en note !

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  2. J'avais lu Les Bostoniennes de lui qui parle des regroupements de féministes justement. Malheureusement je trouvais le livre vraiment trop long et j'ai décroché. Dommage car le sujet est intéressant et j'ajoute que ça fait plaisir de lire un homme de cette époque qui parle des conditions des femmes.

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  3. Oui, enfin pas un macho, enfin j'espère ^^ =D

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  4. Tiens, une nouvelle sur l'expatriation... pourquoi pas! J'ai ajouté ton lien!

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